Jeudi 10 août- nous nous réveillons au son des ploc-ploc SUR la tente bientôt suivis des pouic-pouic des gouttes qui rentraient DANS la tente. Le beau temps revient mais on décide de rester un jour de plus pour faire sécher les affaires et de réaliser, allégés de nos valises du coup, la descente de Vršič dont on avait entendu dire qu’elle était plutôt technique. On fait le plein d’essence et on redémarre la moto… qui ne redémarre pas. Pourtant, la batterie est neuve. On achète à la station des câbles et on arrive à se faire électro choquer par une Ducati qui passait par là, ouf. Nous avions désormais deux missions ce jour-là : arpenter à pieds les environs pour trouver un moyen de recharger la batterie et acheter un multimètre pour déceler la pièce coupable de nos maux. Nous rentrons brecouilles mais veinards, nous discutons avec le trèèès sympathique gérant du camping qui avait chez lui de quoi recharger les accus de la Vara 🙏
Vendredi 11 août, c’est le grand départ. Moral gonflé à bloc et batterie rechargée. Au départ de Kranjska Gora, on a commencé fort et physique avec la montée au col de Vršič et ses 25 lacets en partie pavés, doublés d’une forte pente et des dévers qui ne plaisantent pas. Soit un mix parfait entre les pentes abruptes du Stelvio et les pavé du Furka Pass (voir nos aventures dans les Alpes). Bref, amateurs de pilotage vous êtes servis mais gare au mauvais temps et à la glissitude des pavés. Et dans tous les cas, ça nous a semblé être un itinéraire plutôt pour motard averti, on n’est pas à l’abri d’une Toyota grise qui cale devant vous dans un virage en dévers. Cela ne nous a pas empêché d’apprécier et de nous extasier devant un panorama de montagnes grandioses . On est en plein parc Triglav et on en prend plein les yeux. Dans la redescente vers Boveč, sur notre droite on emprunte la route qui grimpe au Mangart. Grimper c’est le mot : la pente est parfois à 22 % et compte tenu de l’étroitesse de la route la passagère entame quelques prières. Pour arriver au Mangart il faut se délester de 10 € pour emprunter les 10 km restants. Nous décidons de ne pas payer cette somme d’autant plus que le parking tout là-haut est complet et que la barrière d’accès s’ouvre au compte-gouttes au fur et à mesure que les véhicules redescendent. Pas grave, tout est tellement beau déjà ici. Nous poursuivons donc notre route en direction de Nova Gorica. La route suit la Soča d’un bleu glacier. Peu à peu les montagnes laissent place aux vallons. Dans les environs de Nova Gorica, nous trouvons un camping de Vino Turismo. Il était temps que nous arrivions, les campings se remplissent vite ici mais heureusement on trouve à nous loger directement au pied des vignes. On monte nos tentes et on file vite réserver une table au resto du camping pour le soir. Surprise du chef… c’est un restaurant gastronomique. 7 plats, 7 vins. L’occasion de se régaler, de goûter le vin de l’exploitation mais aussi de grèver un peu notre budget vacances.
Samedi 12 août. Les couleurs et la lumière sont si belles au petit matin que nous décidons d’en profiter et de prendre le temps de lire un peu. Nous tombons sur un plan des environs avec 6 itinéraires à faire en moto. Vendu, nous resterons donc une nuit de plus. Nous endossons les panoplies de motards et nous nous engageons vers les hauteurs, formons une large boucle de 144 km autour de Nova Gorica. La route est en bon état, ses courbes sont parfaites pour la moto et nous nous délectons de toutes ces étendues vertes, des sous-bois qui apportent leur fraîcheur, des champs de vignes à perte de vue. Petit moment de concentration sur la portion non bitumée couverte de cailloux entre Lovec et Čepaton. À l’arrivée nous passons 800 m en Italie avant de rentrer à notre bercail. Belle virée, vivement la prochaine.
A bientôt sur les routes, Los Motardos