Route des Grandes Alpes ⛰ 2 – d’Eygliers à Menton

Nous attaquons au petit matin l’ascension du Col de Vars. Au passage, nous traversons la station, c’est pas la foule. En redescendant, nous suivons l’indication « musée de la moto » et attendons l’horaire d’ouverture. 9h03, pas de mouvement derrière la porte, nous nous rendons à l’évidence, le musée n’ouvrira pas.

Nous poursuivons notre chemin vers Jausiers où nous prenons un café avant d’entamer la montée du col de la Bonnette. Nous avions hésité longuement à passer par ce col qui nous fait quitter la Route des Grandes Alpes. Mais d’une, les paysages sont spectaculaires et de deux, cela nous permet de prendre l’itinéraire bis vers Nice et de gagner une paire d’heures … non négligeable quand on entend profiter de la plage le jour-même.

L’ascension vers la plus haute route de France (les panneaux indiquent même régulièrement et a priori à tort qu’il s’agit de la plus haute route d’Europe) nous prend une vingtaine de minutes et notre allure ralentit en approchant de la cime. En effet, dans ce décor lunaire la Vara’ à carbus’ se met à ratatouiller (verbe très technique) : l’air se raréfiant, la combustion devient incomplète (explication digne de moto journal ,p).

Halte réglementaire pour tous au niveau du col : automobilistes (rares), motards (nombreux), cyclistes (courageux). Des monts à pertes de vue et une impression de dominer les Alpes. Juste le temps de s’émouvoir et nous abordons la descente vers St Etienne de Tinée. Cette partie du trajet nous fait découvrir le Parc National du Mercantour et ses forêts. A St Etienne de Tinée, nous abandonnons la moto une petite heure pour prendre de la hauteur à bord d’une télécabine. C’est d’ailleurs un très bon plan : pour 1 euro l’aller-retour, vous grimpez vers un point de vue dominant toute la vallée de la Tinée. Le ballet des télécabines étant incessant, la durée d’attente estimée est inférieure à 5′.

Ce petit crochet nous aura reposé le fessier un moment. Nous reprenons ensuite la route vers la Vésubie.

Les premiers signaux de faim apparaissant nous nous arrêtons à Valdeblore pour une pause gourmande au resto le Blanc Gourmand (edit 19 juin 2022 : ce resto est désormais fermé, sic.). Le menu, le cadre et l’équipe sont sympas, pour autant on ne traîne pas, il nous reste encore 2 heures de moto pour rejoindre Menton et notre hôtesse AirBnB nous attend.

Nous longeons les villages perchés tout au long de la descente vers St Martin de Vésubie. Coup de cœur pour ce village encaissé, entouré de forêt, pittoresque par ses toitures orangées.

Nous attaquons alors l’ultime ascension : le Turini ! Ce fut sport. Les virages aveugles s’enchaînent et nous serrons notre droite pour éviter moult usagers de la route un peu trop confiants dans leur conduite.

Arrivés au col, les motards sont toujours aussi nombreux. Pas d’arrêt pour nous, nous poursuivons sur l’autre versant et son lot de routes gravillonneuses et de ravins. Par moments, nous marchons sur des œufs.

Nous dépassons Sospel, puis Menton, point final de la RDGA. Notre point de chute est un chouille plus loin, à Roquebrune.

Ce soir, c’est grand luxe, la VaraDero

dormira au chaud,

nous rentrons la moto au garage

et filons à la plage.

Nos âmes de poèt’  vous saluent et vous disent à demain !