J11 – objectif Benabarre en Aragon
Avec une feuille de route prévoyant une succession de nationales, le trajet du jour s’annonce moins accidenté qu’hier (pas difficile !)
Pour autant ce n’était pas monotone entre une dernière incursion dans les Bardenas et les troupeaux d’éoliennes, de panneaux solaires et autres regroupements de vautours occupés à dépecer, on ne s’est pas ennuyés. De plus la Navarre reste une superbe région.
Par la suite, notre entrée en Aragon nous a moins séduits : enchaînement de zones industrielles sans grand cachet jusqu’à Huesca. Mais un tour du parc national de La Sierra y Las Canones de La Guara nous offre une nouvelle image de la région.
Nous finissons par un passage dans le village bien mignon de Barbastro et par la route N123 et ses virolos à la limite du circuit.
Nous sommes alors définitivement conquis par L’Aragon.
Nous pourrions même dire envoûtés car un détail – olfactif, omniprésent et non négligeable — pour tout notre séjour nous serons accompagnés par les odeurs d’élevage de cochon.
Et autre anecdote, nous sommes seuls au camping. L’ambiance est décidément étrange.
J12- dans le parc national de Sant Maurici
Après une nuit apocalyptique du genre de celles où on se sent fracassés au réveil, la perspective de la virée à venir nous remet d’humeur conquérante.
Nous démarrons sur la N230 que nous quittons rapidement pour suivre le Riu Noguera Ribagorçana, fin cours d’eau issu de retenues plus au nord.
Premier arrêt au village de Sopeira et son lac miroir.
Nous poursuivons notre remontée du ruisseau qui devient plus tard une retenue d’eau azur.
Nous suivons ensuite la direction de Caldes de Boi et continuons jusqu’au barrage. L’enthousiasme du pilote nous emmène même vers un plan grimpette en haut de celui-ci … pas motivant quand on est affublés de casques, bottes et blousons, mais sans regret la vue vaut l’effort.
Au retour, halte au village pittoresque de Boí pour un café et un coup de tête nous conduit à la estacio d’esqui de Boi-Taüll (station de ski, la phonétique nous aide à comprendre). Les paysages sont à couper le souffle : montagnes aux multiples verts et chevaux en liberté.
Redescente par une route non classée comme le Centre-Espagne en a le secret : nids de poules et graviers. Pas étonnant que les 4×4 pullulent dans le coin. Le must c’est quand la pluie est arrivée, le manque de visibilité apportant une note d’aventure en sus. Trombes d’eau, orage et arrêt forcé à El Pont de Suert.
Nous découvrons avec surprise que nous passons de pluies diluviennes à un grand soleil qui nous permettra de sécher nos affaires gorgées d’eau.
Malgré tout la météo capricieuse va nous dicter la suite du programme. Par un jeu de permutation, nous filons finalement aujourd’hui vers Barcelone.
¡Nos veremos muy pronto para nuevas aventuras en Espana!