7H30, câest dans une belle lumiĂšre que nous nous rĂ©veillons et oh, exploit, nous avons de nouveau bien dormi. LâidĂ©e quâon ne peut pas dormir au Bol dâOr serait donc un mythe ?
MalgrĂ© tout, notre tĂȘte au rĂ©veil a la fraĂźcheur des huiles de friture aux couleurs douteuses que nous apercevons sur notre chemin. Ah, et lâodeur de graillon omniprĂ©sente ⊠des souvenirs sensoriels forts que nous sommes sĂ»rs de garder longtemps en mĂ©moire.
Mais « oĂč quâcâest donc quâen est la course ? ». La Team SRC Kawasaki parĂ©e de noir et de vert-Tommyknockers mĂšne toujours la danse. Les tours sâenchaĂźnent si vite, si facilement en apparence et depuis des heures.
Dans les tribunes la fraĂźcheur du matin est trĂšs agrĂ©able et il ferait bon rester mais pour lâheure nous avons un projet (#parcequecestnotreprojet) : petit dĂ©jeuner face Ă la mer et sillonner la Route des CrĂȘtes, cette route sur les hauteurs du Var entre La Ciotat et Cassis. Vue phĂ©nomĂ©nale sur les calanques, une mer infiniment bleue et infiniment vaste ⊠les wouah nous manquent pour Ă©galer tant de beautĂ©. Nous abordons Cassis par une pente de 30% ⊠pitiĂ©, les freins, ne nous faĂźtes pas de blague.
Vers midi retour au circuit pour dĂ©monter notre toile de tente afin de pouvoir dĂ©guerpir sitĂŽt la course finie. La nostalgie nous happe : « alors, câest bientĂŽt fini ». Dâun coup les sens sont dĂ©cuplĂ©s : lâodeur du sol sec, des gazs dâessence, des wawa (de ça, la nostalgie sera limitĂ©e !), les bruits des moteurs au loin, tout prĂšs, tout autour, la beautĂ© des lieux, la lumiĂšre chaude, le paysage de vallons …
A 2 heures de lâarrivĂ©e le monde est partout, les tribunes se remplissent Ă vue dâĆil, les places ombragĂ©es (le Grùùl) se font cher. Câest comme si jusquâalors les 60 000 visiteurs du circuit Ă©taient en planque et avait surgi seulement pour le bouquet final.
En revanche sur la piste, ça sâest grandement vidĂ©, sur 59 coureurs au dĂ©part, il nâen reste dĂ©sormais plus quâ1/3. Coup dâĆil aux Ă©crans. IncomprĂ©hension. « What ? mais lâĂ©quipe Kawaâ nâest plus en tĂȘte !? » DâoĂč nous sommes nous nâentendons pas le commentateur sportif, alors lâun de nous 2 part sâenquĂ©rir des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents.
A priori, des problĂšmes mĂ©caniques venaient de survenir relĂ©guant lâĂ©quipe kawa en 4Ăšme position (Randy De Puniet, David Checa et JĂ©rĂ©my Guarnoni)
Ce qui est chouette et rare, câest que dans la derniĂšre heure le top 3 est trĂšs serrĂ© : le 2Ăšme se rapproche du 1er, il est Ă moins dâun tour. La question Ă 1000 $ que tout le monde se pose : dans lâĂ©quipe Honda qui occupe la 1Ăšre place, va-t-il falloir prĂ©voir un ravitaillement, dans quel cas rien nâest encore jouĂ©.
La pression monte. Il ne reste plus que quelques minutes, le premier joue la sĂ©curitĂ©-sĂ©rĂ©nitĂ© et a lĂ©gĂšrement ralenti, Ă un moment donnĂ© le 2Ăšme est mĂȘme Ă 16ââ du 1er, câest dingue. Quel suspense !
Tic. Tac. Tic. Tac. Le drapeau Ă damier flotte au vent.
15H00 sonne la victoire de FCC TSR Honda France de Mike Di Meglio, Josh Hook et Freddy Foray. Quelle performance : 8 heures de pilotage, vivre la fatigue, la pression, la chaleur âŠ
CâĂ©tait une belle course ! CâĂ©tait un super week-end. Le Bol dâOr, une expĂ©rience Ă vivre ⊠revivre (ou revivre 14 fois selon les gens).
Et merci au Site officiel du Bol d’Or pour cette cool photo