Bol d’Or 2018 🏍3 – Jusqu’Ă  la derniĂšre heure

7H30, c’est dans une belle lumiĂšre que nous nous rĂ©veillons et oh, exploit, nous avons de nouveau bien dormi. L’idĂ©e qu’on ne peut pas dormir au Bol d’Or serait donc un mythe ?

MalgrĂ© tout, notre tĂȘte au rĂ©veil a la fraĂźcheur des huiles de friture aux couleurs douteuses que nous apercevons sur notre chemin. Ah, et l’odeur de graillon omniprĂ©sente 
 des souvenirs sensoriels forts que nous sommes sĂ»rs de garder longtemps en mĂ©moire.

Mais « oĂč qu’c’est donc qu’en est la course ? ». La Team SRC Kawasaki parĂ©e de noir et de vert-Tommyknockers mĂšne toujours la danse. Les tours s’enchaĂźnent si vite, si facilement en apparence et depuis des heures.

Dans les tribunes la fraĂźcheur du matin est trĂšs agrĂ©able et il ferait bon rester mais pour l’heure nous avons un projet (#parcequecestnotreprojet) : petit dĂ©jeuner face Ă  la mer et sillonner la Route des CrĂȘtes, cette route sur les hauteurs du Var entre La Ciotat et Cassis. Vue phĂ©nomĂ©nale sur les calanques, une mer infiniment bleue et infiniment vaste 
 les wouah nous manquent pour Ă©galer tant de beautĂ©. Nous abordons Cassis par une pente de 30% 
 pitiĂ©, les freins, ne nous faĂźtes pas de blague.

Vers midi retour au circuit pour dĂ©monter notre toile de tente afin de pouvoir dĂ©guerpir sitĂŽt la course finie. La nostalgie nous happe : « alors, c’est bientĂŽt fini ». D’un coup les sens sont dĂ©cuplĂ©s : l’odeur du sol sec, des gazs d’essence, des wawa (de ça, la nostalgie sera limitĂ©e !), les bruits des moteurs au loin, tout prĂšs, tout autour, la beautĂ© des lieux, la lumiĂšre chaude, le paysage de vallons …

A 2 heures de l’arrivĂ©e le monde est partout, les tribunes se remplissent Ă  vue d’Ɠil, les places ombragĂ©es (le Grùùl) se font cher. C’est comme si jusqu’alors les 60 000 visiteurs du circuit Ă©taient en planque et avait surgi seulement pour le bouquet final.

En revanche sur la piste, ça s’est grandement vidĂ©, sur 59 coureurs au dĂ©part, il n’en reste dĂ©sormais plus qu’1/3. Coup d’Ɠil aux Ă©crans. IncomprĂ©hension. « What ? mais l’équipe Kawa’ n’est plus en tĂȘte !? » D’oĂč nous sommes nous n’entendons pas le commentateur sportif, alors l’un de nous 2 part s’enquĂ©rir des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents.

A priori, des problĂšmes mĂ©caniques venaient de survenir relĂ©guant l’équipe kawa en 4Ăšme position (Randy De Puniet, David Checa et JĂ©rĂ©my Guarnoni)

Ce qui est chouette et rare, c’est que dans la derniĂšre heure le top 3 est trĂšs serrĂ© : le 2Ăšme se rapproche du 1er, il est Ă  moins d’un tour. La question Ă  1000 $ que tout le monde se pose : dans l’équipe Honda qui occupe la 1Ăšre place, va-t-il falloir prĂ©voir un ravitaillement, dans quel cas rien n’est encore jouĂ©.

La pression monte. Il ne reste plus que quelques minutes, le premier joue la sĂ©curitĂ©-sĂ©rĂ©nitĂ© et a lĂ©gĂšrement ralenti, Ă  un moment donnĂ© le 2Ăšme est mĂȘme Ă  16’’ du 1er, c’est dingue. Quel suspense !

Tic. Tac. Tic. Tac. Le drapeau Ă  damier flotte au vent.

15H00 sonne la victoire de FCC TSR Honda France de Mike Di Meglio, Josh Hook et Freddy Foray. Quelle performance : 8 heures de pilotage, vivre la fatigue, la pression, la chaleur 


C’était une belle course ! C’était un super week-end. Le Bol d’Or, une expĂ©rience Ă  vivre 
 revivre (ou revivre 14 fois selon les gens).

Et merci au Site officiel du Bol d’Or pour cette cool photo FCC-678x381