Dimanche 13 août. La journée commence en douceur, sous un ciel parfaitement bleu et une température encore douce mais qui grimpe pour arriver rapidement à un vrai bon cagnard à 10h, au moment de replier la tente. On prend donc un petit café (kava) à la terrasse ombragée du camping, histoire de se rafraîchir mais aussi de fomenter un plan pour la journée. Nous savons seulement que nous souhaitons rejoindre l’itinéraire vers Piran du Guide des belles balades en Europe à moto. Mais, la route restante n’étant pas si longue que ça nous projetons de l’enrichir d’une petite boucle préalable dénichée dans le super flyer de l’office de tourisme local (lien à venir vers les itinéraires). La boucle en question était top, traversant les champs de vignes et les village sur les collines. Aux environs de Duvoltje, on a fait une petite pause casse-croûte rapide dans un village qui soutenait soit les chasseurs, soit la préservation des forêts… soit les deux. Au regarde quelques animaux empaillés à côté des stands de beignets d’aubergine, la Motarda a préféré ne pas savoir vers quoi allait leur argent. Puis on a piqué vers Sežana puis Koper, là la route parallèle au littoral est devenue monotone mais a offert quelques beaux points de vue sur les hauteurs surplombant l’Adriatique. WOUAH , la grande bleue. Mention spéciale pour la route en ascension verticale façon Space Mountain au sortir du rond-point vers Isola. Sensations garantiew. Après Isola, ça se gâte et l’effet Côte d’Azur au mois d’août s’est fait ressentir. On a donc serré les dents jusqu’à l’arrivée au kamp fiesa. On a ensuite crispé les dents puis les mâchoires et tout notre être quand on nous a désigné l’emplacement pour notre petite tente. Le traquenard. Collés aux autres, piégés entre 6 autres tentes et une route bien circulée avec qui nous allons avoir le plaisir de… vivre (ou survivre). La fugace sortie à la plage surpeuplée nous a confirmé que le mois d’août n’était peut-être pas le meilleur moment pour découvrir la côte slovène.
Lundi 14 août. La nuit fut surréaliste. Pour l’une, il a s’agi de faire abstraction du défilé de véhicules passant à 2 mètres de nous, du Concerto de ronfleurs enthousiastes et de la musique et les spots trafic de radio slovénia venant de la tente voisine depuis déjà plusieurs heures. Pour l’autre, tous ces sons se sont entremêlés étonnamment formant un brouhaha harmonieux qui s’est intégré aux rêves de la nuit. Bref nous qui voulions rester une nuit de plus pour visiter à pieds le, paraît-il, si beau village de Piran, tant pis… on décide de vite faire une ultime baignade et de décamper. Sitôt la tente pliée, on enfourche la moto, prêts à partir explorer Piran, à moto du coup et voir de quoi il retournait. Mais quels candides nous faisions, l’effet Côte d’Azur ne s’arrête pas à la plage… nous sommes à notre grand dam entrés dans une danse de queuleuleu infernale. L’agacement, la fatigue et la chaleur sont montées tous d’un coup point et il est alors devenu question de prendre la première tangente qui se présenterait. On a donc mis des plombs à approcher Isola. Pour faire une pause on s’est arrêtés pour déjeuner. Bonne idée. Á arpenter les ruelles nous avons eu un gros coup de cœur pour Isola, ses maisons colorées et ses jolies places fleuries. Pendant notre déjeuner nous organisons notre fuite… le plan est simple, aller au plus direct vers un lieu à l’opposé de l’atmosphère que nous avions vécue la veille. Au fur et à mesure que nous nous écartons, l’optimisme revient. Une dernière difficulté en arrivant : la moto de nouveau ne redémarre pas et c’est une aventure rocambolesque qui a fait se rencontrer El Motardo, la police et un gentil mécano, ainsi que sa femme et son chien. Telle la scène du banquet qui clôture tous les épisodes d’Asterix, celui-ci se termine dans un Kavarna(bar) autour d’une pivo fraîche 😉
A bientôt sur les routes, Los Motardos